Le petit monde de la publication scientifique.

Au fur et à mesure des billets, posts, articles, comme vous voudrez, vous avez pu vous rendre compte que la principale source d’informations scientifiques, ce sont les journaux scientifiques, tels que Nature, Science, Cell, Lancet ou Physical Review Letters pour les plus connus. Ces journaux servent à la fois de système d’information pour tous, et de « brevet » pour les scientifiques.

Une des façons d'évaluer la renommée d'un journal, par PHD Comics

En effet, dans un monde qui devient de plus en plus compétitif, pour évaluer la qualité d’un chercheur (lors d’un recrutement, pour l’attribution de bourses…), on regarde le nombre de publications sous son nom. Ces publications peuvent ensuite être pondérées suivant plusieurs méthodes (selon la qualité du journal, selon le nombre de foi où leurs articles sont cités…). De plus, les publications servent aussi à établir la paternité de certaines phénomènes: comme pour les brevets, on attribue la découverte au premier à publier un résultat.

Mais tout le monde ne peut pas publier n’importe quoi. Pour publier dans un journal, l’auteur envoie son article à un des éditeurs. Celui-ci le transmettra ensuite à plusieurs relecteurs, spécialistes du domaine, qui donneront alors leur avis sur l’article: les théories développées présentent elles des erreurs? Les expériences laissent elles à désirer? Le texte est il assez clair? C’est grâce à ces avis argumentés que l’éditeur décidera de publier ou non l’article.  Bien souvent, il ne s’agit pas d’un simple « oui » ou « non », et l’article sera amélioré grâce aux remarques et questions des relecteurs.

Peu de journaux se passent de ce processus, il s’agit là d’une question de crédibilité. On a ainsi appris qu’Elsevier, grande maison de publication scientifique, vient de demander aux éditeurs de Medical Hypotheses d’adopter cette méthode, au lieu de laisser libre choix aux éditeurs, sous peine d’abandon du titre. Cette demande fait suite au retrait de deux articles très controversés, dont un remettait en cause le VIH comme cause du SIDA.

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